Les plus forts organes de résistance de la fortification sont les ouvrages d'artillerie. Plusieurs blocs bétonnés sont
reliés par galerie (17 au maximum pour le Hackenberg), à une profondeur variable suivant la nature du sol
(plusieurs dizaines de mètres).
Un bloc peut être :
une entrée, une casemate de flanquement, un bloc-tourelle ou encore un observatoire. Le tout forme un ensemble
fortifié totalement indépendant pour plusieurs mois.
En effet, ils disposent d'une usine électrique
(rappelons qu'en temps calme, l'alimentation provient de lignes extérieures et enterrées), d'un système opérationnel
de ventilation, de filtrage de l'air et de chauffage. S'ajoute à cela, un éventuel réseau ferrovière en voie de 0.60 m,
un PC, un ou plusieurs magasins à munitions, une cuisine à installations éléctriques et enfin une caserne pour le repos
des troupes.
L'équipement est moderne pour l'époque et l'équipage varie de 300 à 1000 (ouvrages de 1ère et 2e
classe).
Les ouvrages d'artillerie de la première génération suivent les instructions de 1928. Ils présentent
un plan de masse caractéristique en forme d'Y, soit une galerie principale connectée d'une part aux entrées, d'autre part
à deux demi-ouvrages. Etant donné leur imposante taille synonyme de lourds budgets, seuls 3 ouvrages
respecteront plus ou moins cette configuration : le Hackenberg, le Hochwald et le Simserhof.
Plus économiques, les ouvrages de la seconde génération (1931) comportent une galerie simple, longue ou courte, désservant
un à un les différents blocs.