Le point d'appui est un ensemble de plusieurs blockhaus construits principalement dans la continuité de la ligne principale
de résistance.
La puissance de feu de ces petits ouvrages regroupés est équivalent à une casemate d'infanterie,
tout en étant moins coûteux et mieux dissimulés.
Passons en revue les composants les plus typiques du point d'appui, sachant que les configurations sont nombreuses.
Edifié en grand nombre dans la région et caractéristique de la 7e Région, ce type d'ouvrage bétonné est toujours enterré. Seul émerge le créneau
de tir et donc le "dôme" de la coupole. On le retrouve dans le point d'appui ou isolé.
La coupole est prévue un canon de marine 47mm Mdle 1885 à usage antichar. Le socle est par conséquent le même que celui des casemates d'infanterie, destiné
à fixer l'affût crinoline Mdle 1887.
Dès 1935, la 7e Région commence la construction d'un nouveau bloc type : la coupole pour mitrailleuse. Ces ouvrages sont
plutôt discrets une fois semi-enterrés et peuvent être connectés à un petit abri passif.
L'arme installée était la mitrailleuse Hotchkiss de campagne.
Plus intéressant encore, la fortification de campagne s'est dotée de la tourelle STG à éléments ou "tourelle démontable".
Deux modèles sont proposés en 1935 et 1937, et plus de 600 exemplaires seront dispersés sur toute la Ligne Maginot.
L'élément est installé dans un emplacement dédié, que l'on bétonne ou non. Dans le cas du PA, la réalisation
est généralement en dur et devient un petit ouvrage à part entière dont seul émerge la tourelle.
Techniquement, cette dernière comporte une partie fixe et une partie mobile à 360°. Le blindage d'acier varie de 30 à 84mm.
La mitrailleuse Hotchkiss Mdle 1914 est insérée dans un carter mobile par rotule et un système à cames permet le tir mécanique.
Sur la partie supérieure se trouve une trappe d'accès et un orifice pour périscope d'infanterie.